1) les études, comment ça se passe ?

Il faut dire que l’année dernière je n’ai pas eu pour autant droit à des réponses assez « claires » je dirais, surtout celles qui concernent les réalités du Centre……Bref, je tâcherai via ma chronique de décrire le milieu estudiantin sans tabou…SAM_2597.JPG

       (image de l'amphithéâtre B, dont j'étais un peu la responsable haha :)

Je ne donnerai pas les noms des enseignants les plus « connus » à Dergana pour plusieurs raisons….Parmi lesquelles je dirais que ce serait de la publicité gratuite pour eux, et je ne peux vous conseiller un Prof particulier chez lequel « il faut assister »……Vous savez que derrière cette raisons se cachent divers motifs…..De graves conséquences je dirai plutôt :

1) La bousculade à l’entrée de certains amphithéâtres : c’est le souci majeur qui préoccupe les étudiants de 1ère année….Imaginez un peu un amphi d’une capacité de 250 places, envahi d’un seul coup par 400 étudiants ?? 400 c’est le moindre que l’on puisse dire, parfois c’est beaucoup plus…..

Une bousculade qui commence dangereusement en dehors de l’amphi…..devant une « mini-porte » qui s’ouvre difficilement (faute d’entretien, mais bien sûr !).

Les plus grands de taille sont les seuls avantagés :O

Beaucoup d’étudiants souffrent à cause de cette bousculade….La faute à qui ? L’administration dit qu’elle n’a rien à avoir là dedans car ce sont les étudiants qui en sont les premiers responsables….Ces derniers accusent l’administration du manque de « contrôle ».....

Bref, l’administration n’est pas victime……C’est l’étudiant qui en est une…..

Dès que la mini-porte s’ouvre, c’est l’horreur qui commence ! On essaye de pénétrer, certains commencent à pousser leurs camarades sans conscience « médicale » aucune…Sans crainte d’étouffement, sans crainte de blessure L

On essaye ainsi de décrocher la meilleure place pour écouter le meilleur prof…….

On pousse, on se bouscule, parfois sans qu’il s’agisse de sa propre section ! On « aime » assister chez le Prof, même si son rendement n’est pas aussi intéressant (du moins souvent), même s’il est parfois meilleur d’étudier le cours tout seul…..

 

Le plus dur….C’est que souvent les étudiants de la section qui a cours dans l’amphithéâtre suscité ne trouvent pas un petit banc pour s’asseoir, et ce bien sûr au profit des étudiants des autres sections qu’on voit très souvent en « devant de la scène ».

La mentalité d’un futur médecin doit être celle d’un universitaire adulte, responsable ! Son comportement doit être basé sur le civisme et produira sûrement du civisme pour son entourage encore agité.

 

2) le sale boulot de la vérification des cartes : la mission impossible des délégués de section (à suivre)

Oui c’est peut-être une mission impossible pour un étudiant comme les autres.

Mais ce qui rend cette mission « impossible », c’est le fait que la « culture de délégué de section » est pratiquement inexistante dans les universités algériennes.

En France par exemple, il existe une « charte » qui précise les droits et majoritairement les devoirs des « délégués de classes préparatoires ».

Chez nous, ça n’existe pas sans que cela ne vous étonne ! Le délégué est une personne « normale », certes, mais elle est choisie comme porte parole d’une communauté précise ayant des caractéristiques communes.

Le délégué à Dergana fait le sale boulot…..Aussi ennuyeux et désagréable, vérifier les cartes des étudiants devient alors une tradition qui permet de ralentir les « effets » de la bousculade….Dans tout cela, l’administration ne représente pas le moindre rôle….Ce sont les étudiants qui souffrent et règlent leurs problèmes eux-mêmes.

Vérifier les cartes pour permettre d’abord aux étudiants de la section d’accéder à l’amphi où se déroulera le cours chez le « fameux » prof….Les autres étudiants devront attendre, évidemment ça ne leur plaît pas du tout.

L’administration oblige un délégué, supposé être le porte-parole de ses camarades à faire un boulot de « videurs »…….. bad reality:/

Bad reality:/ surtout pour des futurs médecins supposés concrétiser le respect entre confrères et consœurs….Supposés être unis et non égoïstes…..

« Je rentre dans ta section, que tu le veuilles ou pas », ça c’est en 1ère année pour un petit cours de rien du tout.

« Je ferai la ponction lombaire au patient, en 1er et pas toi », j’imagine une telle réaction d’une même personne, en 5ème année, en cours d’orthopédie-traumatologie.   

 

 

 

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