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On appelle « examens officiels » la série de compositions auxquelles les élèves, nommés désormais candidats, sont soumis au niveau national (les sujets sont communs dans tous les établissements du pays) et visent  à obtenir un diplôme permettant l’accès au palier scolaire suivant, comme le secondaire (brevet d’enseignement moyen) et les études supérieures ou l’université (examen du baccalauréat).

Ces examens ont lieu en général à la fin du troisième trimestre de chaque année scolaire au mois de juin, dans la sécurité et la confidentialité les plus totales, ainsi que d’autres mesures prises telles que le remplacement du informations personnelles de l’élève (nom, prénom, collège, lycée, filière, date de naissance etc.…) par un code secret pour empêcher toute tentative de favoritisme (le professeur correcteur ne peut ainsi, en aucun cas, connaitre l’identité du candidat), la correction des copies s’effectuant dans diverses établissements (centres de corrections) mais également l’exercice de sanctions exemplaires contre tout acte de trafic scolaire.

En Algérie, les examens officiels sont synonymes de succès scolaire exceptionnel, ils font l’objet de polémique, de reportages mais également d’intérêt commun chez les médias,  et sur la presse écrite, on en parle presque durant toute l’année scolaire afin de présenter les mesures prises par la tutelle, les dates des tenues de ces examens ainsi que la publication de sujets exemplaires dans certains papiers journalistiques servant à un soutien scolaire au candidat durant ses révisions mais également d’objet du marketing.

Comme les examens officiels sont décisifs, cruciaux et intéressants, le candidat obtient facilement une dose de stress, elle varie d’un élève à un autre. Cependant, ce stress, même s’il est normal et qu’il fasse partie de la routine scolaire, il peut avoir de très mauvaises conséquences sur le rendement de l’élève. Voici les raisons de l’existence du stress dans le quotidien d’un candidat à un examen officiel :

*       La tendance nationale : l’examen officiel s’effectue de la même manière dans tous les établissements du pays, c’est donc un évènement annuel national, il s’agit également de réviser les connaissances acquises de toute une année voire de tout un palier (cela peut en effet concerner l’examen du baccalauréat puisque le programme du secondaire consiste à refaire presque les mêmes leçons dans les matières essentielles notamment, durant les trois années avec plus de détails et de difficulté graduellement) ce qui peut en quelques sortes représenter un grand défi, une source de motivation et de concurrence parmi les élèves. Un candidat excellent vise le podium du pays, un bon voire très bon élève vise une mention. Néanmoins, il ne faut jamais être très sûr de décrocher la première place au niveau national, il faut se méfier des inattendus, et puis cela n’est en général qu’un coup de chance car la qualité de l’enseignement diffère d’un établissement à un autre, ce qui influence directement le niveau de l’élève, on peut obtenir une moyenne égale à 19/20 pendant l’année scolaire et décrocher 16/20 dans une épreuve officielle, comme on peut avoir 14/20 durant les trois trimestres et obtenir 17/20 dans la même épreuve. Mais toujours est-il, les élèves ambitieux, même s’ils sont souvent victimes de stress, demeurent les plus chanceux aux examens officiels.

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       La crainte de l’échec : avoir peur de tout perdre, de ne pas réussir, appréhender une déception terrible, telles sont les aptitudes du candidat au BEM ou au Baccalauréat, mais il demeure naturel d’avoir ces pensées, car l’élève dans ce cas là est devant un grand défi à relever, et qui dit défi, évoque les difficultés qui y sont relatives. Le candidat doit par la suite être soutenu par ses proches et ses professeurs, il est impératif pour lui de gagner en confiance afin d’éviter d’influencer son rendement par les craintes de l’échec qui ne cessent de l’irriter. Le candidat doit être conscient d’une chose : s’il travaille pendant toute l’année scolaire c’est qu’il est sur la bonne voie, celle du succès, mais s’il s’agit de laisser aller les trois trimestres et compter seulement sur le jour J pour tester son niveau, il doit savoir qu’il s’éloigne automatiquement de la route de la réussite, ce n’est pas le cas de tous les candidats, mais cela n’est qu’évitable.

*       La pression de l’environnement : l’environnement, ce sont les parents et les professeurs. Les premiers veulent à tout prix la réussite de leur enfant, même chose pour les seconds, sauf  que l’on peut distinguer deux différentes réactions : d’une part, les parents peuvent faire croire que l’échec de leur enfant représente la fin du monde, et de l’autre, les professeurs se sentiront coupables si leurs élèves échouent, puisqu’ils pensent que cela remet en question la qualité de l’enseignement qu’ils fournissent. Cette pression a deux côté : le positif, dans le cas où l’élève souhaite se venger contre toutes ces mauvaises pensées et obtient la soif de vaincre, ce qui va le pousser à évacuer cette pression tout en travaillant régulièrement pour être fin prêt le jour J. Mais le côté négatif, le dangereux, peut remettre en question les capacités du candidat et ainsi l’affaiblir, il sera de moins en moins confiant et il va se rendre compte que travailler ne peut rien lui apporter.

 

       L’esprit je-m’en-foutiste : c’est la meilleure méthode pour connaitre l’échec, les candidats qui n’ont pas d’objectifs en passant l’examen officiel ont souvent une pensée pessimiste : « bof, si je ne réussis pas, ce n’est pas grave, je peux toujours travailler » ; on trouve cette idée chez les candidats qui n’ont pas la volonté d’étudier, ne révisent pas assez et passent leur temps à discuter durant toute l’année scolaire, mais quand arrive la période de révisions avant la tenue des examens, ils sont en « état d’alerte », ils se rendront compte que le temps qu’ils ont perdu à être des « je-m’en-foutistes » aurait pu servir à quelque chose ! et c’est là que le stress peut facilement augmenter.

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        Le manque d’organisation : la règle n°1 de la réussite scolaire est bien connue : c’est l’organisation. Un examen officiel se prépare depuis le début du cycle (moyen, secondaire), mais la vraie préparation doit commencer à partir du premier trimestre de l’année décisive, et qui dit préparation dit révisions régulières, emplois du temps et surtout la confiance que l’on acquiert quotidiennement. Mais l’ordre demeure l’axe du succès, et si un élève ne révise pas chaque cours qu’il reçoit, ne sait pas répartir ses heures vides afin de les consacrer aux diverses activités ; ne peut espérer au succès car il deviendra de plus en plus débordé et ne saura plus gérer son temps qui tend à passer trop vite aux moments les plus durs de l’année scolaire. Cela augmente automatiquement le stress chez l’individu.

 

 

       Les spéculations et les perturbateurs : il arrive qu’une simple rumeur se propage comme une épidémie parmi les élèves, elle relève de l’incohérence et l’incrédibilité de certaines informations transmises par certains organes de la presse écrite. Elles peuvent être en relation avec les leçons à réviser, les mesures prises par la tutelle et surtout la qualité de l’épreuve à laquelle seront soumis les candidats, comme pour dire : cette année, l’épreuve du baccalauréat va être des plus difficiles. De telles idées sont infondées et insensées, et n’ont que de mauvaises influences sur le comportement de l’élève et ne font que le perturber et gêner le bon déroulement des cours et notamment des révisions.

      

       Le surmenage et le repos inexistant : « pour avoir son BAC, il faut bosser d’arrache-pied » ; tel est le conseil que l’on donne souvent au candidat au baccalauréat, malheureusement, ce propos est souvent mal interprété : l’élève va par la suite travailler du matin au soir (presque 8 heures par jour quotidiennement) sans oublier le fait qu’il veille trop et qu’il fasse des nuits blanches et il se prive du moindre moment de répit. Tout cela contribue à la fatigue de l’élève, il sera par conséquent surmené, perturbé, effondré et surtout stressé. Travailler pour réussir ne signifie guère épuiser son énergie, cela ne fait qu’augmenter les chances de l’échec.

 

 Les astuces antistress pour un candidat à une épreuve officielle :

       La confiance utile à acquérir : la dose de confiance que le candidat doit obtenir provient de l’encouragement de l’entourage (parents, professeurs), la connaissance de ses capacités et performances individuelles et avant tout le travail sérieux et régulier. Un élève conscient sait très bien que la préparation d’un examen officiel doit débuter dès le jour de la rentrée scolaire, il admet que le travail des trois trimestres doit également figurer dans les priorités. La confiance est bien difficile à acquérir : lorsque l’élève échoue dans une épreuve trimestrielle, il verra aussitôt son niveau du mauvais côté, il peut être influencé par une mauvaise note obtenue et ainsi perdre en confiance. Pour éviter un tel sentiment de déception, l’élève doit également savoir que les épreuves trimestrielles équivalent uniquement à des tests d’évaluation visant à contrôler les acquis de chaque période étudiée, elles sont donc des épreuves complémentaires, l’on ne les qualifiera jamais d’inutiles car l’évaluation d’avant examen officiel est très importante afin de découvrir la qualité des révisions, les défauts à régler avant le jour J, ainsi que la valorisation du travail du candidat. La confiance demeure primordiale, car c’est l’outil en plus permettant au candidat de réussir.

 

       Se fixer des objectifs : il est vrai que réussir l’examen du baccalauréat ou celui du BEM sert nécessairement à rendre son entourage satisfait et heureux. Toutefois, il existe une catégorie de candidats de moins en moins passionnés : ils pensent qu’ils doivent seulement décrocher leurs diplômes sans pour autant viser un but à concrétiser. La réalité peut nous montrer que les élèves ambitieux, excités, passionnés, qui n’aiment pas réussir sans réaliser un objectif déterminé voire souhaité, sont ceux qui ont plus la chance de voir le succès. Un candidat au BEM, qui obtient 17/20 de moyenne trimestrielle, peut se fixer un objectif comme : obtenir une mention « bien » ou « très bien » au BEM ainsi que de passer en première année, tronc commun sciences et technologie et cela en décrochant de bonnes notes en sciences naturelles, physique-chimie et en mathématiques. Un candidat scientifique à l’examen du baccalauréat peut avoir pour objectif : obtenir une mention, autrement dit plus de 12/20 de moyenne, ou bien vouloir réaliser un rêve comme : étudier la médecine, la pharmacie, la chirurgie dentaire, l’informatique, l’électronique, l’architecture ou bien intégrer une grande école de haut niveau. Ce sont les ambitions qui mènent les candidats vers la route du succès, car elles les poussent à vouloir réaliser leurs rêves, cela implique certainement le travail régulier et l’organisation, les bonnes doses de révisions équilibrées ainsi que la confiance à acquérir graduellement.

 

       Le repos et la décompression : beaucoup de candidats aux épreuves du Bac et du BEM se noient dans les idées reçues mal interprétées telles que « travailler du matin au soir et sans arrêt pour réussir ». Une idée qui ne cesse de faire des « victimes » parmi les élèves. A un certain moment, l’activité cérébrale ne peut plus assurer l’assimilation des connaissances, et c’est dû à d’éventuels maux de tête. Il faut savoir que l’élève s’apprêtant à passer l’examen du baccalauréat, dans la filière des sciences expérimentales, assiste à 8 heures de cours par jour sauf le mardi (4 heures). Il sort à 17 :30 du lycée, et il arrive chez lui vers 18h voire 19h ou 20h, cela dépend de la distance qui sépare son établissement de son domicile familial. Le candidat ne doit, en aucun cas, se diriger directement vers son bureau et commencer ses révisions : sa mémoire est épuisée, elle ne retiendra plus rien, donc cela ne sert pas à grand-chose de se priver d’au moins un quart d’heure de repos et de décompression. Il faut aussi faire son possible pour avoir une alimentation bien équilibrée, l’on ne peut pas demander plus qu’un petit repas assez vitaminé et un aliment sucré car chaque candidat a une situation financière et économique familiale précise. Cela permettra sans aucun doute au corps de se revitaliser et recharger ses batteries, car lorsqu’on ne mange pas bien, l’on n’obtient sûrement pas assez d’énergie pour stimuler son activité cérébrale.

      

 

         Savoir employer et gérer son temps : ce ne sont pas tout les candidats aux épreuves officielles qui se soucient de la manière de créer un emploi du temps, bien que les professeurs conseillent souvent leurs élèves d’organiser leur temps afin de mieux pouvoir réviser et sans surmenage. Entre les cours officiels, les cours particuliers et les révisions quotidiennes à la maison, le candidat risque de se noyer dans un désordre incessant et insupportable, il est donc invité à remettre de l’ordre dans son quotidien scolaire afin d’éviter une chute libre et une mauvaise assimilation de ses leçons, et ce en dressant un emploi du temps équilibré, avec quelques bouffées d’oxygène, il peut également demander l’aide et les conseils de ses parents, ses professeurs et avant tout aux personnes de son entourage qui ont sainement et pleinement réussi leurs examens officiels. Voir l’article « l’emploi du temps, l’art du savoir-vivre scolaire ».

 

 

       Mettre entre parenthèse le terme « concurrence » : les professeurs insistent souvent sur l’idée que l’examen officiel n’a jamais été un concours de connaissances visant à déterminer qui est le meilleur de tous. Toutefois, la concurrence a toujours existé entre les élèves, notamment ceux qui obtiennent de très bonnes notes. Son aspect positif se résume dans le fait que les élèves multiplieront les efforts afin de voir le vrai chemin de la réussite et créer un tel esprit sain de compétitions entre eux. Son aspect négatif est qu’en cas d’échec, l’élève concerné par l’échec ne saura plus quoi faire et croira par la suite qu’il n’est pas apte de réussir son examen officiel, la concurrence devient donc sans utilité connue et se transforme par la suite en une arme destructrice de la volonté. C’est pour ça qu’il demeure très important de se focaliser dans son propre travail, faire la concurrence avec soi-même, et de ce fait l’élève dira « quand j’ai un 16/20, c’est que j’ai obtenu mieux que moi-même la dernière fois où j’ai eu 15/20 ». Cela accroitra certainement la confiance de l’élève en lui-même.

 

       Mettre une croix sur les spéculations : les spéculations, notamment celles introduite dans certains papiers journalistiques ne relèvent guère d’une saine crédibilité ; car avant tout, elles font l’objet de marketing. Sans oublier le fait qu’elles regroupent une perturbation dangereuse pour le quotidien d’un candidat à un examen officiel. C’est pourquoi, il demeure très important pour les parents d’orienter leurs enfants et de les convaincre de l’incrédibilité possible de certaines informations qu’ils doivent nécessairement vérifier auprès de leurs enseignants respectifs.

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